Le Donon

Le massif du Donon

Le sommet du Donon

Le massif du Donon dans les Vosges du Nord se caractérise par ses paysages variés et son patrimoine religieux. Les Alsaciens appellent le Donon la montagne sacrée des Celtes. Le lieu de culte au sommet du Donon a déjà 5000 ans d’histoire derrière lui.

La richesse culturelle et la beauté des paysages du massif du Donon s'offre au vacancier à travers une multitude de pistes cyclables et de sentiers pédestres. Il y en a pour tous les goûts, qu'il s'agisse de collines, de pentes ou de trésors culturels. Vous avez le choix entre plusieurs circuits, allant de petits itinéraires de quelques kilomètres à des itinéraires plus longs et difficiles.

Le sommet du Donon se trouve à une altitude de 1009 m et est, après le Champ-du-Feu, le deuxième plus haut sommet des Vosges du Nord. De nombreuses rivières alsaciennes prennent leur source dans le massif du Donon, comme la Plaine, la Vesouze, la Sarre, la Zorn, ainsi que de nombreux affluents de la Bruche et de la Meurthe. Le sommet est également pourvu d'une station de relais de télévision.

 

Le temple du Donon

Le temple du Donon

Le nom Donon remonte au mot celtique Dun (montagne) et est en fait un site celtique par excellence. Les Celtes y édifièrent les premiers un sanctuaire dédié au dieu Teutatès. La magie de ce lieu, intensément marqué par la civilisation celte, a ensuite retenu l'attention des Gaulois qui y honorèrent leur dieu Cerf Cernunnos, puis des Romains qui y ont érigé des édifices dédiés à quelques divinités gréco-romaines comme Mercure et Jupiter. Le site pris très vite un caractère sacré qui en fit un haut lieu de culte et provoqua l’apparition de nombreuses légendes. Des Celtes aux Romains, des temples ainsi q'une chapelle construite par les moines bénédictins au 17 ème siècle, s'y sont succédés pour finir dévastés.

Le lieu avait été choisi avec soin par les romains : au pied du Donon, une importante route commerciale a été ouverte, chaque année un grand marché y était organisé. Un jalon romain de 1,20 mètre de haut servait de mesure pour les échanges de sacs de céréales, raison pour laquelle il s'appelle toujours "Steinsack" qui veut dire "Sac de pierre". Cependant, il n'est plus mentionné au pied du massif, mais au sommet du Grand Donon.

Le temple de Mercure au sommet du Donon est une réplique construite et désirée par Napoléon III et qui devait initialement servir de musée. Ce temple à douze piliers, ouvert sur ses 4 côtés, date de 1869. De nombreux noms et symboles sont gravés dans les dalles rocheuses environnantes.

 
Citerne de pluie romaine au Donon Donon

Aujourd'hui, il ne reste plus grand-chose à contempler de l'ancienne splendeur. La plupart d'entre eux ont été utilisés à mauvais escient comme matériaux de construction au cours des siècles passés ou emportés par des chasseurs de souvenirs. Il ne reste que les tracés de trois temples, une citerne de pluie pré-romaine, le jalon déjà mentionné (mais décalé) et un relief. Il montre un lion chassant un sanglier. Une circonscription de Jupiter et des représentations de stèles votives (huit statues de dieux) sont également visibles. Les originaux sont dans les musées de Strasbourg ou d'Épinal, sur le Donon ne sont que des copies.

Stèles votives du Donon
 

Exploitation minière de Grandfontaine

Galerie des mines de Grandfontaine

Le Donon fit également l’objet d’une exploitation minière de fer.
La Mine de Grandfontaine, également connue sous le nom de Mine du Bas, ainsi que la Mine Grise, la Mine de la Chapelle, la Mine Noire, la Mine de Metzger, la Mine de l’Engin, la Mine Rouge et la Mine Jaune marquent la limite de l'extraction minière à Les-Minières.

Les premiers gisements ont été découverts en 1575. Ils ont été exploités du début du XVIe siècle à la fin du XVIIIe siècle (1866) et employaient parfois plus de 400 personnes. La mine avait environ un kilomètre de galeries, une entrée principale avec un système de rails, une entrée latérale, un tunnel séparé de solution d’eau et deux puits de 150 mètres de profondeur. Les puits ont permis d’accéder à 6 galeries moins inondées, maintenant complètement inondées.

En 1981, la mine de Grandfontaine a été rénovée pour être utilisée comme mine à ciel ouvert. Depuis 2006, elle est fermée en raison de normes de sécurité insuffisantes. (Photo : galerie de drainage de l'eau dirigée vers le ruisseau voisin)

 

Panorama sur le Donon

Panorama à partir du sommet du Donon

Un paysage impressionnant fait essentiellement de forêts et de rochers avec un admirable panorama qui porte sur le massif du Donon, la Forêt-Noire, la Lorraine, les Vosges et, par bonne visibilité, vers les Alpes et la Sarre, un tour à 360° sur un sommet à l'écart des autres.

L'ascension est enrichie de nombreuses indications botaniques et archéologiques. L'endroit se prête volontiers à un petit pique-nique permettant de profiter des ondes telluriques bénéfiques qui vous mettent en appétit, et ceci à près de 1000 mètres d'altitude. La quiétude des lieux séduira fatalement les amoureux de la nature.

 

Témoin d'un passé meurtrier

Les ondes n'ont pas toujours été aussi bénéfiques dans la région. Près du Col du Donon, vous découvrirez le témoignage des deux guerres mondiales : des noms gravés laissés par des soldats allemands dans le rocher, des abris et tombes de soldats au Petit Donon.

En tant que région frontalière les conflits se succédèrent. Lorsque l'Alsace a été séparée de la France, la nouvelle frontière passe juste aux pieds du Donon et celui-ci servi de poste d'observation aux allemands pour guetter une attaque éventuelle de la part de la France, c'était un poste militaire de premier ordre. Il fut le théâtre, en 1914, d'un violent combat qui fit plus de 200 victimes dans les camps allemands et français. On plonge également dans l'histoire au travers d'autres passages, que l'on appelle les chemins des passeurs. Le rôle du passeur c'était d'aider les gens de la vallée de la Bruche, qui voulaient quitter l'Alsace annexée, à rejoindre le département des Vosges. Très risqué après 1914 lorsque les allemands avaient décrétés l'incorporation de force des alsaciens, les garde-forestiers avaient ordre de tirer à vue. Une double identité des passeurs leur apporta une sécurité relative qui rappelle qu'en Alsace on changea souvent d'identité. Au cours d'une seule vie, certains changèrent jusqu'à quatre fois d'identité. Changer d'identité c'était s'adapter à la langue, au régime politique en lieu ainsi qu'aux vêtements.

 

Lieu de conception de Victor Hugo

Massif du Donon et l'antenne relais station de télévision

Le Donon aurait également été le lieu de conception de Victor Hugo. Les voyageurs surpris formulent la question: est-ce vrai ?
Sur une roche de la plate forme haute du Donon, proche de la table d'orientation, on découvre une plaque avec l'inscription:
" En ce lieu le V floréal An IX fut conçu Victor Hugo "
Bien sûr, Victor Hugo est .... Victor Hugo ! mais divulguer son lieu de conception est déjà bien original, sinon bien curieux. Mais est-ce la réalité ?

La réalité

C'est Hanz Lang, à l'époque directeur général des Musées de Strasbourg, qui a fait apposer la plaque entre 1965-1966. Et à premier examen cela offre crédit aux dires.

Alain Decaux a publié une dernière biographie de Victor Hugo en 1995 et opte pour la sincérité de l'annonce du Général Hugo , père de Victor. En effet l'aveu trouve créance dans une lettre du 19 novembre 1821 du Général à son fils où on relève la confidence suivante " conçu ... sur un des pics les plus élevés des Vosges, lors d'un voyage de Lunéville à Besançon..."

 

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